“Chanson d’automne” de Paul Verlaine

Chanson d’automne

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine


La première strophe, légèrement altérée, a été utilisée par Radio Londres le 5 juin 1944 à 21 h 15, peu avant le débarquement de Normandie, pour informer le réseau de résistance Ventriloquist (et non l’ensemble de la Résistance française) que celui-ci aurait lieu dans les heures suivantes. Les nazis auraient réussi à décrypter ce message et c’est pour cela que les militaires débarquant ont rencontré une telle résistance.

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.